domingo, 27 de abril de 2014

Une approche de la théologie de Juan Luis Segundo

Une approche de la théologie de Juan Luis Segundo

Pierre Dieucel[1]
(La théologie de Juan Luis Segundo est une bonne nouvelle pour l'homme d'aujourd'hui, Pierre Dieucel)

Cette réflexion vise à présenter, sous forme de résumé et dans un langage simple, la pensée théologique de l'un des plus grands théologiens de notre continent latino-américain qui a laissé une des plus importantes contributions à la théologie, en particulier à la théologie latino-américaine. Il s´agit de Juan Luis Segundo.
À cette fin, trois points seront étudiés. Le premier cherchera à présenter l'auteur. Le deuxième développera sa participation à la théologie. Enfin, le troisième montrera son idée de la Théologie de la Libération.

Pendant ma formation philosophique, je suis tombé sur un petit livre, écrit par les frères Boff (Leonardo et Clodovis), intitulé: Como fazer Teologia da Libertação, traduit en français: Qu'est-ce que la Théologie de la Libération. Dans les premières pages, deux épisodes sont racontés. Ils décrivent la réalité dans laquelle les gens vivent dans le continent latino-américain (l'oppression, l'exploitation, la faim, la pauvreté, la violence, etc.).
Le premier est attribué à une femme qui n'avait rien à manger et elle a commencé à avoir faim. En pleine messe, quand le prêtre faisait la distribution de la sainte communion, bien qu ´elle fût arrivée en retard à la messe, elle était allée recevoir le Corps du Christ pour soulager la faim. Après tout, les yeux du prêtre se remplirent de larmes, se rappelant les paroles de Jésus: "Ma chair (pain) est la vraie nourriture ... celui qui me mange, vivra par moi» (Jn 6,55.57).

Le deuxième a été observé par un évêque en pleine sécheresse dans le nord du Brésil : Une dame avec trois enfants en face de la cathédrale. L'évêque estimait que l'un des enfants s'évanouissait plus de la faim. L'évêque disait: «Femme, fait téter l'enfant»! Répondait-elle: Je ne peux pas, Son Excellence. L'évêque insistait à plusieurs reprises et c'était la même réponse: non. Enfin, en raison de l'insistance de l'évêque, elle a ouvert son sein et celui-ci saignait. L'enfant se jeta violemment à la poitrine et a sucé le sang.

Derrière ses événements, nous pouvons noter plusieurs réalités, telles que: la misère, la faim, la pauvreté, etc. Cette situation et d'autres nous mettent en garde et nous questionnent: comment être un signe et voix au milieu du peuple de Dieu, en particulier pour ceux qui souffrent tellement.

En effet, les choses que j'ai lues, m'ont amenées à penser beaucoup plus (un processus de prise de conscience) et commencer une relation plus intime et profonde avec Dieu. C'est bien par là qu'a démarré mon intérêt pour la Théologie de la Libération, puis je suis tombé sur Juan Luis Segundo. Commence donc ma passion pour sa théologie.
Pourquoi l'émergence d'une autre théologie qui s'identifie comme "libératrice", s'il existe déjà une théologie: la théologie classique, académique ou traditionnelle?

C'est une question que beaucoup en sont venus à faire et qui se poursuit aujourd'hui dans les débats théologiques.
Les théologiens de la Théologie de la Libération se sont rendus compte que la théologie académique (classique ou encore traditionnelle) n'était pas intéressée par la réalité de la situation d'oppression et de la misère des peuples latino-américains. Il était donc nécessaire que surgissent nouvelles lectures et propositions capables de répondre à la réalité. Ainsi, apparaît une théologie au sein de l´église qui parle de libération, en assumant les richesses du Vatican II. Cela ouvre la possibilité d'interpréter Jésus en essayant de répondre aux nombreux problèmes du continent latino-américain. C'est dans ce contexte qu´un grand nombre de théologiens latino-américains, inspirés par les réalités (la valorisation de l'histoire, la culture, etc), ont cherché à redécouvrir l'Évangile en la vivant dans la pratique, visent à vivre ou appliquer les valeurs de Jésus-Christ pour une société plus humaine. Compte tenu de ses réalités, le théologien a décidé de porter l'Évangile en paroles et en actes aux pauvres.

Cette nouvelle façon de faire de la théologie n'a pas été bien vue par la hiérarchie catholique en raison de son interprétation qui est censée loin de la foi de l'Église. Elle a été critiquée et évaluée par le Saint-Siège dans le document "Libertatis Nuntius." Cette critique a été étendue aux travaux de certains théologiens comme Leonardo Boff et Jon Sobrino.

Quant à Juan Luis Segundo, l'un des partisans de cette théologie, il a développé une théologie qui est venue à être soupçonnée.
Il s'est rendu compte que cette théologie est infiltrée par trop d´idéologies et d'autres intérêts privés. Ainsi, un de ses travaux était: "desideologizar" la théologie et la libérer.

Aborder la théologie de Juan Luis Segundo est une tâche complexe et difficile. Complexe parce que c´est une théologie qui traite de divers sujets en profondeur. Notre objectif, comme on l'a déjà présenté, est de montrer l'idée qu'il avait de la Théologie de la Libération et comment il l´a développée. Voyons tout d'abord qui était Juan Luis Segundo!

 

Qui était Juan Luis Segundo?

Juan Luis Segundo, un prêtre jésuite, est né en Uruguay (1925-1996). Il étudia la philosophie à San Miguel de l'Argentine, de 1946 à 1948. Lá aussi, il commença ses études de théologie en 1952, mais il les termina à Eegenhoven, en Belgique, en 1956 . Il soutenu une thèse en 1958 intitulée: La chrétienté, une utopie?. Il étudia ensuite à la Sorbonne, obtenant un doctorat d'État à la Faculté de lettres, sa thèse portant sur le philosophe russe et existentialiste chrétien, Nicolas Berdiaeff et le concept de personne dans le christianisme. Il fut le fondateur et directeur du Centre Pedro Favre en 1965. Ce centre fut consacré en particulier à l'étude théologique pour les laïcs. Le Centre, en 1975, après 10 ans, fut fermé par la menace de la répression militaire de la dictature qui prit le pouvoir en Uruguay. Il donnait des cours au Brésil, au Canada, aux États-Unis (Harvard). Décédé le 17 janvier 1996, à 70 ans, 54 années dans la société des Jésuites. Sa mort a provoqué un impact international. Pouvait-on lire aux agences de presse le fait: La Théologie de la Libération a perdu un de ses pères et l'humanisme contemporain un de ses principaux représentants. Au cours de la messe d´adieux, il fut décrit comme un pionnier, un maître sage et un classique de la théologie contemporaine.

Dans le journal "El País de Madrid", on peut également lire: L´humanisme en Amérique latine va de Bartolomé de las Casas à la réflexion actuelle de Juan Luis Segundo.
Au cours de sa vie de prêtre et de professeur, un des participants de son groupe d'étude a déclaré: "Nous n'avons que deux problèmes avec Juan Luis Segundo. Le premier: il pense qu'il est un génie. Le deuxième: il l´est " (il est un génie).

Son engagement et son idée de la Théologie de la Libération
Retourné de l'Europe (à Montevideo) avec une formation européenne, (mais cela ne veut pas dire qu'il s´exprime dans le même language de ses maîtres. Selon lui, c'est quelque chose aliénante et utopique), il est parti de la base théologique européenne pour penser la réalité du peuple chrétien latino-americain.
Ainsi, il a élaboré beaucoup de ses réflexions en remodelant la foi chrétienne à la lumière des situations. Il a profité les études européennes, mais celles-ci n'ont pas réussi à l'arrêter par les courants d´érudition européenne. Il a perçu que pour aider les gens à prendre conscience, ils doivent se rendre compte des mécanismes de distorsion de l'aliénation qui existent dans la religion. À cette fin, il a souligné que seule une méthode appropriée conduit à la religion ne devienne pas une fin en soi, mais pour arriver à être un élément d'humanisation au service de tous. Ainsi, selon lui, pour élaborer un processus d'humanisation (bonne pensée), il ne suffit pas d'avoir une bonne couverture et bons principes. Il est donc nécessaire, d'abord, de suspecter que la théologie qui est internalisée dans la plupart des fidèles, cherche à les retirer des préoccupations des problèmes de l'humanité. Telles que la pauvreté, la rationalité unidimensionnelle, la passivité historique, etc.

Par conséquent, il a noté qu'il a été beaucoup parlé: ceux qui faisait le discours de libération. Ils croyaient juste (uniquement) dire ce mot (libération) et déjà ils changeaient la réalité.
En ce sens, il craignait que ses pensées tombassent dans ce piège stérilisant: de préparer un discours qui parle uniquement de libération, mais plutôt un discours qui est capable de libérer la théologie de tout ce qui est paralysant et aliénant. De ce fait, afin de donner plus de sens dans sa pensée théologique, il se voit obligé une méthode herméneutique, en collaboration avec les contenus (les mots, les expressions... de la théologie). Il a résolu cette méthodologie dans son livre intitulé: Libération de la Thélogie. L'objectif n'est pas tant d'analyser le contenu (les mots de la théologie), mais la méthode.

En prenant en considération ce qui jusqu'ici a été présenté, nous pouvons reformuler la question: Quelle était l'idée de Juan Luis Segundo de la Théologie de la Libération et comment l´a-t-elle développée?

Juan Luis Segundo avait l´idée que la Théologie de Libération pouvait contribuer à l'oppression en raison de son comportement idéologique que, au lieu d´aider, réprime le potentiel d´humanisation de la foi. Cette suspicion l´a amenée à s'intéresser à la Libération de la Théologie. En ce sens, selon Coronado Jésus Castillo, le suspect sert à Juan Luis Segundo comme un instrument méthodologique pour faire de la théologie.

Il a remarqué l'absence d'une chose fondamentale dans la Théologie de la Libération. En raison de ce manque, il a fait appel à de nouvelles explications méthodologiques, épistémologiques et anthropologiques, en essayant de voir ce qui amène dans l'hypothèse que Jésus de Nazareth et la tradition qui vient de lui, le processus d'humanisation. En remarquant cette lacune, il s'est exprimé ainsi: «Pour la théologie latino-américaine, que nous l´appelons ou non de Théologie de la Libération,  il manque une christologie". Ce manque de christologie, dit-il, constitue un vide dans la Théologie de la Libération.

Pour atteindre cet objectif, en dehors de l´utilisation des nouvelles explications méthodologiques, épistémologiques et anthropologiques, comme indiqué ci-dessus, il a vu l'importance d'aborder les Évangiles, en particulier les synoptiques, pour récupérer l´histoire, l´option et la proclamation de Jésus dans sa magnifique oeuvre: L´histoire perdue et récupérée de Jesus de Nazareth. Le travail reconnaît que Jésus n'est pas le patrimoine unique de la religion, il y a un intérêt universel dans les valeurs de Jésus au-delà de la foi en lui. Ainsi, sa contribution à la Théologie de la Libération, la christologie (christologie de la Libération). C'est ce qui manquait, selon lui, à la théologie latino-américaine.

Conclusion
En conclusion, nous pouvons considérer les mots du théologien péruvien Gustavo Gutiérrez montrant l'importance et la valeur des œuvres de Juan Luis Segundo, comme suit:
L´oeuvre théologique de Juan Luis Segundo constitue la tentative la plus importante d'entre nous, en Amérique latine, et d'une grande pertinence dans le niveau universel, à traiter (critiquement) les multiples facettes de la rupture d'appauvrissement entre la foi et la vie ... Dans ses écrits, constamment il cherchait à parler aux hommes de notre temps. Il savait comment le faire avec un intérêt particulier pour ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne ou qui, pour une raison ou une autre, se sentent loin d´elle ... Son information et de raffinement intellectuels font que ses pages ne seront jamais laissées ses lecteurs indifférents.

En abordant la pensée théologique de Juan Luis Segundo, on peut noter que la méthodologie utilisée dans la Théologie de la Libération,  montre une nouvelle intelligence qui s´ouvre à de nouvelles pensées. Sa théologie tente de surmonter l'esprit étroit théologico-classique-disciplinaire. Par conséquent, il produit une théologie en dialogue, une théologie critique, une théologie ouverte, etc. Avec sa méthode, il a produit une théologie qui ouvre des nouveaux horizons de compréhension dont les enseignements sont fructueux. Sa théologie est donc une bonne nouvelle pour l'homme d'aujourd'hui.
Que cette brève réflexion soit une motivation pour ceux qui désirent mieux comprendre et approfondir la pensée théologique de ce grand homme de notre continent latino-américain qui est déjá parti, mais sa pensée reste vivante parmi nous!
Le théologien péruvien, Gustavo Gutíerrez, avait raison de dire: les pages de Juan Luis Segundo ne seront jamais laissées ses lecteurs indifférents.

Bibliografia
SEGUNDO, Juan Luis. A história perdida e recuperada de Jesus de Nazaré: Dos Sinóticos a Paulo. São Paulo: Paulus, 1997.
_________. A nossa ideia de Deus. São Paulo: Loyola, 1977. (Teologia aberta para o leigo adulto, 3).
_________. Essa comunidade chamada Igreja. São Paulo: Loyola, 1976. (Teologia aberta para o leigo adulto, I).
SEGUNDO, Juan Luis. Fé e ideologia: as dimensões do homem. São Paulo: Loyola, 1983.
_________. Libertação da Teologia. São Paulo: Loyola, 1978.
_________. O dogma que liberta: fé, revelação e magistério dogmático. São Paulo: Paulinas, 1991.
_________. O homem de hoje diante de Jesus de Nazaré. Vol. II. São Paulo: Paulus, 1985.
_________. O inferno como absoluto menos: um diálogo com Karl Rahner. São Paulo: Paulinas, 1998.
_________. Que Mundo? Que Homem? Que Deus? Aproximações entre ciência, filosofia e teologia. São Paulo: Paulinas, 1995.
_________. Teologia da Libertação: uma advertência à Igreja. São Paulo: Paulinas, 1987.
SOARES, Afonso Maria Ligório. Juan Luis Segundo: uma teologia com sabor de vida. São Paulo: Paulinas, 1997.
SOARES, Afonso Maria Ligório. Dialogando com Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 2005.
CASTILLO CORONADO, Jesús. Livres e responsáveis: o legado teológico de Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 1998.


Pierre Dieucel




[1] Prêtre Scalabrinien. 

terça-feira, 1 de abril de 2014

Pierre Dieucel[1] (A teologia de Juan Luis Segundo é uma boa notícia para o homem de hoje)


Uma abordagem da teologia de Juan Luis Segundo

Pierre Dieucel[1]
(A teologia de Juan Luis Segundo é uma boa notícia para o homem de hoje)

Esta reflexão pretende apresentar, de modo sintético e com uma linguagem simples, o pensamento teológico de um dos maiores teólogos do nosso continente latino-americano que deixou uma das mais significativas contribuições para a teologia, principalmente a teologia latino-americana. Trata-se de Juan Luis Segundo.
Para tal fim, três pontos serão considerados. O primeiro buscará apresentar o autor. O segundo abordará o seu envolvimento com a teologia, especialmente a Teologia da Libertação. Por fim, o terceiro mostrará a sua ideia da Teologia da Libertação.

No decorrer de minha formação filosófica, deparei-me com um livrinho, escrito pelos irmãos Leonardo Boff e Clodovis Boff (intitulado: como fazer Teologia da Libertação), traduzido na língua francesa: Qu'est-ce que la Théologie de la Libération. Nas primeiras páginas, há dois fatos que me chamaram atenção. Esses dois fatos descrevem toda a realidade na qual vive o povo do continente latino-americano (opressão, exploração, fome, carências, pobrezas, contradições, violências etc.).

O primeiro fato se refere a uma mulher que não tinha nada que comer e começou a sentir fome. Em plena missa, quando viu o padre distribuindo a comunhão, mesmo que chegou atrasada, foi comungar só para aliviar a fome com um pouco daquele pão! Afinal, o padre encheu os olhos de lágrimas, lembrando-se das palavras de Jesus: “Minha carne (pão) é verdadeira comida... quem de mim se alimenta, por mim viverá” (Jo 6,55.57) (p.11).
O segundo fato é algo observado por um bispo em plena seca no Norte do Brasil. Uma senhora com três crianças na frente da Catedral. O bispo sentiu que as crianças estavam desmaiando de fome. Uma delas, que estava ao colo, parecia morta. O bispo disse: “Mulher, dê de mamar à criança!” “não posso, senhor Bispo!”, respondeu ela. O bispo insistia várias vezes e foi a mesma resposta: não. Finalmente, por causa da insistência do bispo, ela abriu o seio. E estava sangrando. A criança se atirou com violência ao seio e sugava o sangue.
Por trás desses acontecimentos, podem-se se dar conta de diversas realidades, como por exemplo, a situação da miséria, da fome, da pobreza, da desigualdade etc. Essa situação e outras nos alertam: como ser sinal e voz no meio do povo de Deus, de modo particular dos que sofrem.
De fato, as coisas no livrinho que li, levaram-me a pensar muito mais na sociedade (Um processo de conscientização) e entrar numa relação mais íntima com Deus. Foi a partir daí que surgiu o meu interesse pela Teologia da Libertação e, em seguida, que me deparei com Juan Luis Segundo. Daí começa a minha paixão pela sua teologia.
Por que o surgimento de uma outra teologia que se identifica como "libertadora", se já há uma teologia: a teologia acadêmica  ou tradicional? É uma pergunta que muitos vieram fazendo e que continua até hoje nos debates teológicos.
Os teólogos da Teologia da Libertação perceberam que a teologia acadêmica não se interessava na realidade da situação de opressão e miséria do povo latino-americano; assim era necessário que surgissem novas leituras e propostas capazes de responder à realidade. Daí surgiu uma teologia que adota e fala de libertação, na Igreja, assumindo as riquezas do Concílio Vaticano II. Este abre a possibilidade de interpretar Jesus tentando responder aos diversos problemas presentes no continente latino-americano. É dentro desse panorama que muitos teólogos latino-americanos, inspirados nessas realidades (a valorização da história, da cultura, da diversidade de formas de manifestação do encontro do homem com Deus), buscaram redescobrir o Evangelho vivenciando-o por prática em busca de resgatar os valores de Jesus Cristo para uma sociedade mais humana. Diante dessas realidades, o teólogo tomou a decisão de levar o Evangelho em palavra e ação aos pobres.
Esse novo modo de fazer teologia não foi bem visto pela hierarquia católica devido à sua interpretação que supostamente se afasta da fé da Igreja. Foi criticada e avaliada pela Santa Sé através do documento “Libertatis Nuntius”. Essa avaliação crítica se estendeu ao trabalho de alguns teólogos, como Leonardo Boff e Jon Sobrino que foram admoestados.
Quanto ao Juan Luis Segundo, um dos adeptos dessa teologia, percebeu que é uma teologia que está infiltrada por demasiada ideologia e outros interesses particulares. De sua parte, ele desenvolveu uma teologia que passou a ser suspeitada, mas não como foi no caso do teólogo brasileiro, Leonardo Boff.
Pois bem, abordar a teologia de Juan Luis Segundo é uma tarefa complexa e desafiadora. Complexa porque se trata de uma teologia que aborda vários temas com profundidade. O nosso objetivo, conforme já introduzido, é mostrar a ideia que ele teve da Teologia da Libertação e como a desenvolveu. Vamos antes de tudo conhecer quem foi Juan Luis Segundo.

Quem é Juan Luis Segundo?
Juan Luis Segundo, sacerdote jesuíta, nasceu no Uruguai (1925-1996). Estudou filosofia em São Miguel da Argentina, de 1946 a 1948, e deu início ali também, em 1952, aos seus estudos teológicos, mas terminou-os em Eegenhoven, Bélgica, em 1956. Fez seu doutorado em Letras na Sorbonne, em 1963, com as teses: Berdiaeff – une réflexion chrétienne sur la personne,  e, la cristiandad, una utopia?  Foi fundador e diretor do Centro Pedro Fabro, em 1965. Este Centro foi dedicado particularmente ao aprofundamento teológico para leigos. O Centro, em 1975, depois de 10 anos, foi fechado por ameaça da repressão militar do regime ditatorial que tomou o poder no Uruguai. Deu cursos em várias Universidades, tanto no Uruguai quanto no exterior. Faleceu no dia 17 de janeiro de 1996, aos 70 anos de idade; 54 anos na Companhia dos Jesuítas. Sua morte ocasionou impacto em nível internacional. Podia-se ler das agências de notícias o fato: A Teologia da Libertação perdeu um dos seus pais e o humanismo contemporâneo um de seus principais expoentes. Durante a missa da sua despedida, ele foi descrito como um pioneiro, um sábio mestre e um clássico dentro do melhor da teologia contemporânea.
Podia-se ler também no jornal El país de Madri: O humanismo na América Latina vai de Bartolomeu de las Casas, séculos atrás, até o pensamento atual de Juan Luis Segundo. Ao longo dos trinta anos de sua vida de padre, de professor..., uma participante de seus grupos de estudo disse o seguinte: “Nós só temos dois problemas com Juan Luis Segundo. O primeiro: ele pensa que é um gênio. O segundo: ele o é” [2].

O seu envolvimento e a sua ideia da Teologia da Libertação
Ele, voltando da Europa com uma formação europeizada, influenciado por seus mestres, (mas isso não significa que ele se expresse naquela mesma linguagem, pois segundo ele é algo alienante e utópico), partiu da base teológica europeia para pensar a realidade do povo cristão latino-americano. Ao mergulhar na realidade, sentiu a necessidade de um novo pensar teológico.
Ele elaborou boa parte de suas reflexões reformulando a fé cristã em vista das situações. Ele soube aproveitar os estudos europeus, porém estes não conseguiram prendê-lo pelas correntes de erudição europeias. Percebeu que para ajudar o povo a se conscientizar, devem-se denunciar os mecanismos de distorção de alienação que existem na religião. Para tal, ressalta que somente um método apropriado conduz a religião a não se converter num fim em si mesma, mas a chegar a ser um elemento a serviço da humanização de todos. Assim, segundo ele, para elaborar um pensamento humanizador, não é suficiente ter um bom invólucro e bons princípios. É preciso, pois, por um lado, suspeitar que a teologia que está interiorizada na maioria dos fiéis, visa a despreocupá-los dos problemas da humanidade. Tais como: da pobreza, da racionalidade unidimensional, da passividade histórica[3] etc.
Sendo assim, ele notou que era muito falado os que faziam o discurso pela libertação. Acreditavam que apenas dizendo essa palavra já mudavam a realidade. O que ele considera errado, na visão dele.
Nesse sentido, ele se preocupava com que o seu pensamento não caísse nessa esterilizante armadilha de elaborar um discurso que apenas falasse de libertação, mas sim um discurso que fosse capaz de libertar a teologia de tudo que é paralisador e alienante[4]. Perante essa observação, e ainda para que garanta mais sentido no seu pensamento teológico, vê-se na obrigação de uma metodologia hermenêutica, em colaboração com os conteúdos. Resolveu essa necessária metodologia no seu livro intitulado: Libertação da Teologia[5]. A finalidade não é tanto de analisar o conteúdo (os termos), mas sim o método.

Levando em consideração o que até aqui foi apresentado, podemos reformular a pergunta: Qual foi a ideia de Juan Luis Segundo da Teologia da Libertação e como a desenvolveu?
Juan Luis Segundo temia que a Teologia da Libertação acabasse contribuindo com a opressão. Essa suspeita[6] o levou a se interessar pela Libertação da Teologia, devido ao seu comportamento ideológico que, em vez de ajudar reprime o potencial humanizador da fé. Nesse sentido, de acordo com Coronado Jesus Castillo, a suspeita serve a Juan Luis Segundo como um instrumento metodológico para fazer teologia[7].
Percebeu a falta de uma coisa fundamental na Teologia da Libertação. Devido a essa falta, recorreu a novas explicações metodológicas, antropológicas e epistemológicas, tentando ver o que traz na hipótese de que faz Jesus de Nazaré e a tradição que vem dele, o processo de humanização. Ao perceber essa falta, expressou-se desta maneira: “À Teologia latino-americana, quer a chamemos ou não de Teologia da Libertação, falta-lhe uma cristologia”. Essa falta de Cristologia, segundo ele, constituía um vazio na Teologia da Libertação[8].
Para alcançar tal objetivo, além do seu recurso a novas explicações metodológicas, antropológicas e epistemológicas, conforme apresentado acima, viu a importância de se aproximar dos Evangelhos, especialmente dos sinóticos, para recuperar o personagem Jesus Cristo: a sua história, as suas opções, a sua proclamação etc. Daí a sua contribuição à Teologia da Libertação, a cristologia (cristologia da libertação). Foi isso que faltava, segundo ele, à teologia latino-americana.

Conclusão
Em termos de conclusão, podemos trazer presente as palavras do lúcido teólogo peruano, Gustavo Gutiérrez que mostram a importância e o valor das obras de Juan Luis Segundo, ao ler:
 A obra de Juan Luis Segundo constitui a mais importante tentativa feita entre nós, na América Latina, e de grande relevância em nível universal, de tratar (criticamente) das múltiplas facetas da ruptura empobrecedora entre a fé e a vida... Em seus escritos, constantemente buscou falar às pessoas de nosso tempo. Soube fazê-lo com um especial interesse por aqueles que não compartilham a fé cristã ou que, por um motivo ou outro, se sentem longe dela... Sua informação e sua finura intelectual faziam com que suas páginas nunca deixassem seus leitores indiferentes[9].

Ao abordar o pensamento teológico de Juan Luis Segundo e, ainda de acordo, com as palavras do teólogo Gustavo Gutiérrez, pode-se constatar que a metodologia empregada na Teologia da Libertação, manifesta uma nova inteligência seguida por novos pensamentos. A sua teologia tenta superar o espírito estreito teológico-clássico-disciplinar. Por isso, ele produz uma teologia em diálogo, uma teologia crítica, uma teologia aberta e uma teologia que abre novos horizontes de entendimento, cujos ensinamentos são frutíferos. A sua teologia é, pois uma boa notícia para o homem de hoje.
Que esse aperitivo seja algo que motive os que desejam melhor conhecer e aprofundar o pensamento teológico desse grande homem do nosso continente latino-americano que já se foi, mas seu pensamento permanece vivo entre nós!




[1] É religioso. É um dos simpatizantes do pensamento teológico-pastoral de Juan Luis Segundo. Realizou seu trabalho de tese de bacharel em teologia sobre o tema: A cristologia de Juan Luis Segundo como contribuição à Teologia da Libertação.
[2] Cf. SOARES, A. M. L. (Org.). Juan Luis Segundo: uma teologia com sabor de vida. São Paulo: Paulinas, 1997, p. 7. Nesse mesmo livro, pode-se encontrar sua biografia, p. 11-13. Outros livros que contêm sua biografia: CASTILLO CORONADO, J. Livres e responsáveis: o legado teológico de Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 1998. SEGUNDO, J. L. O inferno como absoluto menos: um diálogo com Karl Rahner. São Paulo: Paulinas, 1998, p. 3-4. SOARES, A. M. L. Dialogando com Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 2005, p. 13-17.
[3]Cf. SEGUNDO, J. L. O inferno como absoluto menos. Op. cit., p. 6.
[4]Ibidem, p. 6-7.
[5]SEGUNDO, J. L. Libertação da Teologia. Op.cit., 1978.
[6] Há 4 tipos de suspeitas distinguidas por Juan Luis Segundo. A suspeita existencial-fenomenológica, a suspeita ideológico-política, a suspeita antropológico-cultural e a suspeita teológica (veja MURAD, A. A teologia visionária. Op. Cit., p.59-60).
[7] Cf. CASTILLO CORONADO, J. Livres e responsáveis. Op. Cit., p. 63-64.
[8]PALÁCIO, C. Dois conceitos fundamentais na cristologia de Juan Luis Segundo. In: SOARES, A. M. L. (Org.). Juan Luis Segundo. Op. cit., p. 34.
[9]SEGUNDO, J. L. O inferno como absoluto menos. Op. cit., p. 4.