21/10/2014
Pierre Dieucel
Pierre Dieucel
Haïti: un paradis mal
gouverné
Heureux le pays qui se soucie pour le "respect de la
vie", le droit et le devoir de chaque citoyen.
Heureux le pays où règnent l'ordre, la discipline et les
principes.
Heureux le pays où la justice lutte contre la corruption
Heureux le peuple qui a de bons leaders
Certes, il n´est pas douteux que Haïti soit
un pays mal gouverné avec des politiciens ou dirigeants corrompus et souvent
incapables d'apporter des réponses adéquates aux problèmes de la population
haïtienne. Un pays mal gouverné avec un peuple souffrant, désireux et assoiffé
de changements dans le pays. En vue de cela, mon intention dans cette réflexion
est d'aborder brièvement la réalité sociale et politique (la réalité
sociopolitique) du pays et, en même temps, montrer que nos dirigeants sont les
"principaux coupables" de la situation et le peuple comme
"innocent".
Le peuple haïtien a une force historique.
Avec cette force qu´il a conquis, comme premier peuple noir, l´indépendance
(mais à quoi sert d´être le premier peuple noir indépendant si le pays continue
à être sous tutelle d´occupation de l´ONU et désunions entre nous les noirs?).
Malheureusement, on ne peut plus parler de cette force historique, sinon la
débilité. Le peuple se sent seul dans sa lutte quotidienne. Il va à la rue pour
manifester son mécontentement, parfois, on ne sait pas justement ce qu´il veut.
On écoute beaucoup de fois des propos tels que: vle pa vle fók li ale, si li pa ale se pral koupe tèt brile kay,
si li ale se koupe tèt brile kay, etc. Le peuple haïtien n´est pas un peuple
violent. C´est un peuple en colère contre ses dirigeants. La force est là, mais
on a manqué des leaders sérieux. Oui, il y en a, mais ils cherchent leurs
intérêts personnels. Ainsi, de nombreux gouvernements finissent par être un
gouvernement d'une minorité.
Le pays traverse de nombreux problèmes
sociaux et politiques. Le pays est dirigé sur des mensonges et des promesses
non réalisées. Des politiciens qui sucent le sang du peuple. Leurs comptes bancaires
augmentent de plus en plus. La cupidité ou l´avarice et l´ambition de pouvoir
dominent le cœur des politiciens haïtiens. Le pouvoir est partagé entre
familles, des amis et partisans. Le problème d´éducation, d´information, de
formation, de lutte social, d´insécurité, le problème environnemental, etc. C´est un calvaire. (Voir cet article: Le
calvaire d´un pays mal dirigé:qui sont les coup...)
Compte tenu de ces réalités, comme je le
répète toujours, le problème d'Haïti n'est rien de plus que d'un problème
socio-politique, aggravé par le tremblement de terre. Ainsi, le pays vit dans
une instabilité politique accompagnant de nombreuses conséquences. La plupart
des gens pensent que le problème d'Haïti est la communauté internationale. Pour
moi, ce n'est pas vrai. Le problème d´Haïti avant d'être international est
haïtien, en particulier nos dirigeants. Cessez d'accuser la communauté
internationale! La culpabilité est chacun de nous, en particulier nos
dirigeants politiques qui n'ont pas honte au visage. Ceux qui détournent
l'argent public. La corruption fait son chemin. Les corrompus ne sont pas
condamnés, parce qu'ils sont au-dessus de la loi. C'est une honte,
l´utilisation incorrecte des biens publics au service d´une minorité. Ainsi,
notre pays Haïti est infecté par des politiciens corrompus et blanchiment
d'argent. Pendant ce temps, la justice se tait.
Que dit la justice haïtienne?
Il me parait que la justice haïtienne est
manipulée par le pouvoir exécutif. Ces deux pouvoirs vont main dans la main. De
ce fait, je pense qu´il faudrait avoir l´autonomie des pouvoirs, surtout
l´exécutif et celui de la justice. La justice ne devrait pas dépendre du
pouvoir exécutif pour fonctionner.
Le peuple doit se rendre
compte de ses choses et il doit exiger des explications aux dirigeants. Il
devrait dénoncer ses choses et annoncer une nouvelle société haïtienne.
Malheureusement, la crainte domine le cœur des hommes et femmes, car ils ont
peur d'être victimes ou menacés. Ainsi, la corruption s'étend, sachant que
personne va dénoncer publiquement. Que disent nos pasteurs face à cette
situation sociopolitique? (Voir: la nécessité et la suggestion: Haïti: Pour une pastorale d´action).
Nous ne devrions pas juger la société qu´elle
est mauvaise, mais les gens qui y vivent qui sont si mauvais qui la
transforment en enfer. Cela ayant dit, la politique n'est pas une science qui
corrompt l'homme. C'est l'homme qui choisit d'être corrompu. Avec cela, je me
souviens les paroles d'un grand penseur brésilien, Ulysses Guimarães: "le
pouvoir ne corrompt pas l´homme, c´est l'homme qui corrompt le pouvoir. On ne
peut pas faire de la politique en gardant la rancune et le ressentiment. Le bon
politicien, généralement, est mauvais parent". En Haïti, la politique se
fait avec beaucoup de rancune et vengeance.
Il y a actuellement en Haïti suspicion d'une
politique qui désigne la préférence aux familles, aux parents et amis proches
au détriment des gens plus qualifiés. Un gouvernement qui choisit pour son
équipe plusieurs familles est certes qu´il pratique le népotisme, et même
favoritisme. En Haïti, pour obtenir la promotion, il vous faut un parrain et
une marraine. C´est comme ça que fonctionne le pays. Les meilleurs qualifiés
parfois ne sont pas admis. C'est un petit groupe qui bénéficie toujours les
ressources du pays. Ce petit groupe est souvent les partisans du pouvoir, des
parents, des amis, ceux qui ont un parrain ou une marraine, etc.
Du
point de vue social
En plus de l'instabilité politique qui
ralentit le pays, il y a encore d´autres facteurs qui le persistent et l´
infectent profondément. C'est le problème du mal, par exemple, la jalousie, la
vengeance, des cas de malfaiteurs, etc. La persécution magique est attribuée à
la jalousie, l'envie en fait. Des tueries de personnes accusées de
sorcellerie. Cette situation devrait inquiéter les défenseurs des droits de
l'homme dans le pays. Quand un événement malheureux surgit de façon inattendue,
il n'est pas rare qu'il soit attribué à la sorcellerie. C´est une réalité, car
ses choses font partie de notre mentalité et deviennent une chose normale entre
nous.
Où est la justice haïtienne? Elle dort
encore.
En Haïti, l'histoire de Caïn et d'Abel est
très commune ; par la jalousie, on tue (des cas de malfaiteurs). On tue pour ce
qu´on est, pour ce qu´on fait, pour ce qu´on a, etc. En ce sens, la société
haïtienne est très complexe et sérieusement touchée par ce genre de choses. Les
jeunes sont souvent les plus victimes. Dans ce point, on peut toujours lire Le
calvaire d´un pays mal dirigé:qui sont les coup...
Haïti est saturée de problèmes laissés par la
société politique haïtienne. Il y a une carence dans l´éducation, dans la
formation, dans l'information, dans l'engagement et la responsabilité
politique. Quand je parle de l'éducation, je parle dans tous les points. Par
exemple, l'éducation routière, l´éducation politique, environnementale, etc. Il
devrait avoir des formations de sensibilisation. Par exemple, les rues de la
capitale d´Haïti sont remplies de déchets (d´ordures). Malgré l´installation de
certaines poubelles publiques, beaucoup de gens préfèrent jeter les déchets par
terre. Les récipients destinés à recevoir les ordures ménagères sont parfois
volés. Il n'y a pas réellement d´un processus évolutif de conscientisation
accompagné par l´engagement de l´État. Il commence aujourd'hui et il a tout
oublié demain. Un projet sans continuité. C´est aussi un problème en Haïti, la
continuité de l´État. En ce sens, on peut noter l'irresponsabilité de nos
dirigeants. Tout fonctionne dans le désordre, l'indiscipline et l'incapacité à
appliquer les principes.
Sur le même point, il y a encore une
banalisation de la vie humaine, quelque chose qui commence à être normal entre
nous. La vie comme un don précieux de Dieu n'est pas très valorisée dans le
pays. Les voitures s'arrêtent rarement pour les piétons. On ne sait pas de qui
est la priorité. Il n'y a pas de passages pour piétons, des problèmes d´égout
et d´évacuation des eaux usées, le transport est un autre problème qui devient
un chaos. Ainsi, l'État perd le contrôle de la situation. Ils ne s'occupent que
du pouvoir et de la cupidité. Le cri du peuple reste le même. Tels que, pour
l'éducation, la sécurité, contre l´occupation, contre le chômage, contre la vie
chère, contre la corruption, etc. Rien n´a changé.
En bref, la jeunesse haïtienne qui est la
couche la plus concernée doit se lever pour lutter contre ses assoiffés de
pouvoir qui constituent les vrais freins aux pays et à leur croissance. Lever
pour lutter cela ne veut pas dire contre le pouvoir pour exiger son départ. Non!
C´est exiger le pouvoir à prendre sa responsabilité. C´est un État qui dort, il
faut donc le réveiller.
La démocratie en Haïti n'est pas encore mûre.
Les gouvernements n'apprennent pas des erreurs du passé.
Nous sommes un peuple intelligent, certes. Et
pourquoi les dirigeants du pays ne veulent pas s´unir pour sortir le pays de
l´instabilité politique et le peuple de la misère?
Ne soyez pas séduits par l´argent et le
pouvoir, car quand vous quittez ce monde, vous ne partirez pas avec l´argent et
le pouvoir. Travaillez pour le bien-être du peuple et vos noms seront
inoubliables dans les pages de l´histoire du pays!
Je fais partie de ses cris voulant avoir un
pays de dignité avec de meilleures conditions de vie.
Pierre Dieucel, l´un des fils du peuple!
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